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Représentation à travers l'histoire

Les artistes se rendent maître de la sirène. On a parfois l'impression que ses formes souples ne sont rien d'autre qu'un alibi pour peindre des femmes nues. La sirène devient une métaphore de la femme séduisante.

Les tableaux du XIXe siècle représentent les sirènes, non pas dotées d'ailes selon la thèse de l'antiquité, mais sous forme de femmes à queue de poisson comme on le croyait à cette époque.

Clemens Brentano crée en 1801 le mythe de Loreleï dans son ouvrage en vers Godwi . Sa sirène est assise sur une falaise dominant le Rhin et ses chants séducteurs attirent les mariniers à leur perte.

Les contes de l'époque romantique la transforment en une innocente jeune fille : vertueuse, fragile et surtout amoureuse.

Avec La Petite Sirène du danois Hans Christian Andersen (1805-1875), le concept négatif de la sirène (séductrice, malveillante et dangereusement mortelle) change.

Le romantisme allemand (Eichendorff) voit la sirène comme une Wasserfrau (Dame des eaux). La séduction musicale et érotique qui émane de cette nymphe des rivières domine au XIXe siècle.

La dénudation de la poitrine a souvent été considérée comme une provocation sexuelle; un symbole de sexualité ou du don physique d'une femme. Sous le couvert de l'innocence et du charme, une jolie femme à la queue de poisson livre toujours une pointe de mystère et un peu de sex-appeal teinté d'exotisme.

Son corps hybride n'est que le symbole du jeu raffiné de la séduction et du refus, avec sa qualité première, celle d'être femme.

La sirène n'est autre que la femme qui hante l'esprit de chaque homme.

© Denise Deschênes 1999

Cette page a été modifiée le 10.05.2004

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